Bonne année 2017

Marquée par de sombres événements et par une morosité terrible, l'année 2016 se referme en nous  obligeant à penser 2017 sous le signe de l'action. Nous devons tous, à la place qui est la notre, prendre notre part du combat et faire bouger les lignes pour que le monde qui se dessine devant nous ressemble à nouveau à celui dont nous rêvions enfant. Un monde ouvert, solidaire et dans lequel les pensées se conjuguent au pluriel.


C'est pourquoi l'art(sans)frique se battra cette année et celles à venir afin de faire entendre des voix dissonantes et de réveiller nos zones d'ombres pour les transformer en art et de vous faire voir les choses autrement. 


En lançant la Collection fantôme au Musée des Civilisation d'Abidjan en Côte d'Ivoire, nous souhaitons agir pour lutter contre le pillage des Biens Culturels en proposant de répondre aux contempteurs de l'art par la création elle-même. Nous avons imaginé avec les artistes, le Musée National des Civilisations et en collaboration avec la Fondation Orange Côte d'Ivoire un projet multiforme dans lequel les œuvres volées à la Côte d'Ivoire reprennent vie à travers les voix et les oeuvres d'artistes contemporains. Nous vous invitons à signer le manifeste de la Collection fantôme et à nous rejoindre pour mener la lutte et permettre qu'une exposition de grande ampleur voit le jour à Abidjan fin 2017 . Rendez-vous le 30 mars à la Colonie pour en savoir davantage.

Cette Côte d'Ivoire si chère à notre cœur est aussi pour nous un thème de création à part entière, et nous espérons que 2017 permettra au projet Je vous écris d'Abidjan, imaginé avec le groupe Yakomin de voir le jour et de faire entendre, en musique, la voix des personnes exilées.

 

C'est avec ces mêmes personnes, en exil, pour des raisons économiques ou du fait de guerres que nous souhaitons travailler cette année. L'artiste Adama Bilorou a décidé de mettre son imagination et son talent auprès des réfugiés en mettant en place des ateliers avec les structures d'accueil aux migrants du 93. Simplement parce que les "migrants" d'où qu'ils viennent sont avant tout des hommes et des femmes comme les autres qu'il nous faut accueillir et aider chacun à notre manière. 


Parce que nos zones d'ombres sont collectives mais aussi personnelles, Amaël Mavoungou continuera cette année à défendre son solo "Les larmes du ventre" imaginé suite à la perte de son fils et porté par l'artiste depuis des années. En 2017, il sera soutenu par ramdam, un centre d'art et sera à nouveau en résidence chez Maguy Marin du 27 février au 3 mars, avec une ouverture publique le 3 mars à 20h.

 

Enfin et parce-que nous avons besoin pour y croire encore du sourire des enfants, nous continueront à proposer cette année des ateliers autour des cultures africaines aux plus jeunes et mêmes aux autres pour partager moments et cultures ensemble indépendamment de nos points communs et de nos différences.


Et enfin parce que la vie est toujours une fête, nous vous invitions à fêter cette nouvelle année au Moki Bar, notre QG , le 5 février pour le vernissage de l'exposition " Bogo ni Tere" ( l'argile et la terre, exposition des bogolans de Fodé Sylla.

 

Belle année à vous ! On est ensemble !!!